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Echographie souvenir : un risque inutile pour le foetus, prévient l'Afssaps
AFP 24.05.05 | 20h08
La pratique de l'échographie à des fins non médicales, pour obtenir un enregistrement video souvenir du bébé à naître, "entraîne une exposition inutile du foetus aux ultrasons", a mis en garde mardi l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps).Apparue il y a une dizaine d'années aux Etats-Unis, l'échographie à visée non médicale "connaît depuis ces derniers mois un très net engouement en France", souligne dans un communiqué l'Afssaps, qui "déconseille" aux femmes enceintes de se laisser tenter. L'Académie nationale de médecine avait déjà exprimé, début octobre, ses "plus extrêmes réserves" face à ces nouvelles pratiques.Les "examens échographiques faits au cours de la grossesse, à titre médical, n'ont entraîné à ce jour aucune complication décelable et ne semblent comporter aucun effet biologique néfaste, il n'en reste pas moins que persiste un risque potentiel, tout rayonnement ayant des effets biologiques sur les tissus", avait averti l'Académie.L'Afssaps réitère cette mise en garde. Elle recommande aux femmes enceintes de respecter les prescriptions de suivi de leur grossesse par l'échographie médicale (trois échographies, une chaque trimestre), mais "déconseille la pratique des échographies dans un but non médical, afin de ne pas exposer inutilement le foetus aux ultrasons.Lors d'une échographie à visée médicale, "l'exposition aux ultrasons de chaque zone du foetus est extrêmement brève", car "n'est pas la qualité picturale de l'image qui prime mais l'information nécessaire à la surveillance du feotus".Au contraire, ajoute l'Afssaps, pour une "échographie souvenir ou de complaisance", il est nécessaire d'exposer en continu aux ultrasons des parties localisées du foetus (profil, face, organes génitaux, ..").Si pour l'échographie à but diagnostic, le rapport bénéfice-risque est favorable au foetus, dans le cas de l'échographie-souvenir "le risque peut être majoré mais sans qu'il n'y ait de bénéfice pour la santé".Lors d'une échographie, des ondes ultrasonores hautes fréquences envoyées par une sonde sont réfléchies par les différents tissus traversés à l'intérieur du corps, ce qui permet d'en reconstruire une image.Ces ondes produisent des effets (thermique et mécanique) sur les tissus traversés, qui sont d'autant plus importants que le faisceau d'ultrasons est focalisé en un point précis, que sa puissance est élevée ou que le temps d'exposition augmente, souligne l'Afssaps.Même s'il "n'y a pas de risque réel connu, le manque de données scientifiques, notamment sur ce type d'exposition non médicale, ne permet pas d'écarter tout risque", insiste l'Afssaps.
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